Marketing-mobile.ca
Marketing-mobile.ca

novembre 30

Le téléphone mobile sauvera-t-il la presse ? Tout du moins, constituera-t-il une bouée de sauvetage pour tous les éditeurs confrontés à ce qui ressemble à un long déclin ? C’est la question que l’on peut légitimement se poser. C’est ce que nous faisons dans ce numéro. La réponse à cette question est nuancée. Il y ceux qui pensent que décidément, la presse n’en finit pas de passer pour une victime et de demander de l’aide en permanence. Il y a d’abord eu le Minitel, considéré par beaucoup, à l’époque, comme un concurrent déloyal du marché de la PA. Puis la télévision, voleuse d’audience. Puis Internet, détourneur de recettes pub. Puis la disparition des points de vente, destructrice d’efforts pour relancer les ventes…

À chaque fois, la presse a réclamé des arbitrages en sa faveur, voire des aides de l’État (postales, fiscales…). Et puis il y a ceux qui pensent que les nouvelles technologies constituent une opportunité formidable pour se développer. Et notamment, l’utilisation du mobile. Grâce à lui, une marque de presse pourra rivaliser avec Internet puisqu’il sera plus facile d’accéder directement au contenu éditorial que de surfer sur la Toile pour trouver un mot clé. Mais cette analyse ne tient la route que si la marque de presse en question est une vraie marque forte. Et c’est en cela que la généralisation du mobile peut entraîner une minirévolution chez les éditeurs. Chaque produit presse souhaitant entretenir une relation forte avec son consom mateur devra impérativement se donner les moyens, de façon à être incontournable. En d’autres termes, il faudra que la presse épouse enfin définitivement les principes de base du marketing. Et notamment ses investissements en communication. Il est frappant de constater, en analysant les chiffres issus de TNS, à quel point le média presse est un faible investisseur en communication. Les budgets sont ridicules si on les compare aux chiffres de la grande conso. Quelle marque de presse peut se vanter d’investir 10 % de son chiffre d’affaires en publicité, comme le font les lessiviers, ou même 1 %, comme le font les distributeurs ? Pas beaucoup, en fait.

Une marque forte dépend naturellement de la qualité du contenu éditorial, de la façon de se rendre indispensable et incontournable, mais aussi de la manière dont elle suscite l’envie, l’addiction. Et, pour ce faire, il lui faudra impérativement investir en marketing, investir en recherche, investir en communication. En soit, le mobile ne sauvera peut-être pas la presse à lui tout seul. Mais il peut servir de déclic, de marchepied pour une redéfinition de son modèle économique et de son rôle sociologique.

Édito par Christian Blachas pour CBNEWS

Cet article a été publié le Lundi 30 novembre 2009 à 7 h 54 et est classé dans Contenus mobiles , Nouvelles , Tendance . Vous pouvez en suivre les commentaires par le biais du flux RSS 2.0 . Vous pouvez laisser un commentaire , ou faire un trackback depuis votre propre site.

Laisser une réponse