Marketing-mobile.ca
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novembre 23

Les cellulaires ont beau être interdits au volant, ils pourraient néanmoins servir à décongestionner le trafic. Du moins, un projet pilote mené à Calgary utilise les mobiles des automobilistes pour évaluer le temps perdu dans la congestion. Et ainsi les inciter à emprunter des routes moins achalandées.

L’idée est simple : la métropole albertaine a disposé une douzaine de bornes informatiques le long de sa principale autoroute, Deerfoot Trail. Grâce à la technologie Bluetooth, le dispositif enregistre la signature des téléphones à bord des véhicules et peut ainsi évaluer la vitesse de la circulation en calculant le temps pris pour parcourir la distance entre deux points. L’information est ensuite transmise sur la douzaine de panneaux indicateurs en service le long de l’autoroute pour le bénéfice des autres utilisateurs de la route.

«C’est la première fois qu’on peut donner de l’information en temps réel aux automobilistes», dit Stephen Tauro, porte-parole de la division des transports de Calgary. La Ville dispose bien d’un centre de gestion du trafic avec 65 caméras réparties sur l’ensemble de son réseau routier, mais celui-ci pouvait simplement avertir les automobilistes qu’un accident venait de survenir. Mais pour évaluer l’impact du bouchon causé, une boule de cristal demeurait le meilleur outil. Jusqu’à ce projet-pilote.

Système mis à l’épreuve

Heureux hasard – les Calgariens ne seraient probablement pas d’accord -, le système a été mis à rude épreuve alors que la métropole albertaine a été frappée par sa première tempête de neige de l’année la semaine dernière et que la circulation a été passablement perturbée. «Ce n’était vraiment pas prévu, mais disons que c’est un heureux hasard», dit M. Tauro. Sur certains segments de l’autoroute où la circulation était particulièrement pénible, les automobilistes pouvaient ainsi prendre un tracé alternatif afin d’éviter les bouchons.

La technologie pourrait être facilement importée à Québec, estime Mathieu Villeneuve, cofondateur de l’agence Piranha, qui se spécialise dans la communication et le marketing mobile. «Le mobile est un nouveau canal de communication en temps réel avec le citoyen. L’avantage de la mobilité, c’est qu’on traîne tout le temps notre cellulaire avec nous, ce qui n’est pas vrai pour l’ordinateur», illustre-t-il.

Si la technologie a surtout été utilisée jusqu’à présent pour faire de la publicité, elle pourrait très bien servir à faciliter la vie aux citoyens. «C’est un canal de plus pour faciliter la vie, en leur disant par exemple qu’ils peuvent réajuster leur trajet. Ils n’ont pas besoin d’aller chercher l’information, c’est la Ville qui l’envoie. C’est rendre service aux citoyens et désengorger les routes à la fois», expose M. Villeneuve.

Mais voilà, comme les téléphones permettent d’évaluer la vitesse des voitures, la police pourrait-elle s’en servir pour distribuer des contraventions? Certains gouvernements y ont pensé, reconnaît l’agence Piranha. En Finlande, un projet-pilote a fait face à de vives critiques : les citoyens craignaient une intrusion dans leur vie privée. Et il reste un problème – de taille – à régler avant de remettre ainsi des contraventions : s’assurer que le téléphone appartient au conducteur et non pas à un passager.

Source: Le Soleil

Cet article a été publié le Mardi 23 novembre 2010 à 10 h 37 et est classé dans Bluetooth . Vous pouvez en suivre les commentaires par le biais du flux RSS 2.0 . Vous pouvez laisser un commentaire , ou faire un trackback depuis votre propre site.

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