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août 02

Y-a-t-il du nouveau sous le soleil de Nice? Pas encore puisque l’expérimentation pré-commerciale du sans contact sur la base de la technologie NFC ne commencera pas avant 2010. Quoi de neuf depuis 4 ans et les tests de Strasbourg et de Caen diront les sceptiques? La possibilité de tester grandeur nature et non pas simplement avec un beta-test de quelques centaines d’utilisateurs? C’est bien peu au regard des enjeux du paiement sans contact. Le chemin est encore long avant une adoption massive de la technologie NFC. Il faudra que les nombreuses parties prenantes se mettent d’accord sur un modèle économique et les efforts marketing à faire pour convaincre les utilisateurs sont colossaux.

Les raisons du succès du sans contact au Japon sont multiples à commencer par le rôle unique qu’a joué la solution intégrée Felica de Sony et l’investissement initial fait par Felica Networks pour aider les marchands à s’équiper de readers compatibles sur les points de vente. Le rôle des opérateurs dans le développement de l’internet mobile et l’usage élevé des services mobiles ont permis de créer un contexte naturel pour le développement des paiements sans contact. D’ailleurs, l’usage Japonais n’est pas si massif que ça. Les deux services les plus populaires et disponibles chez le plus grand nombre de marchands sont respectivement Edy (porte-monnaie sans contact) et Mobile Suica (e-ticketing system de Japan East Railways) avec respectivement 19 et 6% d’usages via le mobile.

Il faut donc d’abord que l’infrastructure NFC soit en place et que le déploiement des cartes de paiement et de fidélité sans contact (Barclays Card au UK, Carrefour en France depuis quelques semaines) se développent avant d’envisager sérieusement le NFC mobile. Certes Nokia et très bientôt Samsung, ainsi que la plupart des constructeurs, auront quelques terminaux NFC mais on est loin d’une production de masse. De nombreux acteurs dont certaines banques (Rabobank, Crédit Mutuel…) poussent activement la solution ainsi que les transporteurs, les opérateurs, les fabricants mais les intérêts divergent.

Qui peut donc jouer le rôle actif qu’a joué un Felica au Japon? Personne ne semble prêt aujourd’hui à jouer ce rôle et la question du partage des risques, des coûts et des revenus restent entière. Pourtant l’espoir pourrait bien venir des distributeurs dont certains maîtrisent l’intégralité de la chaîne de valeur (acheteurs de terminaux via leurs MVNOs, distributeurs des offres opérateurs, offreurs de solutions de paiement et de fidélité…). Dans une grande discrétion et sans communication officielle comme son concurrent Carrefour, Casino a récemment lancé un test grandeur nature à Marseille, autour du NFC dans un hypermarché et un supermarché. Au-delà du paiement, l’enjeu est de surtout de tester certaines applications et services mobiles comme la dématérialisation des coupons de réduction. C’est tout l’intérêt du NFC que de relier le mobile marketing, le CRM, le mobile commerce et le paiement sur mobile.

Grâce au soutien de la puissance publique et à la présence de pôles de compétivité ainsi que d’acteurs incontournables (Inside Contacless), certains pensent que la France doit jouer un rôle clef et qu’elle est en avance. Pourtant, au-delà de Nice (initiative publique) et de Marseille (initiative privée), les initiatives intéressantes viennent beaucoup de l’étranger: de la Turquie au Canada en passant par la préparation des JO 2012 à Londres.

Source: servicesmobiles.fr

Cet article a été publié le Dimanche 2 août 2009 à 13 h 46 et est classé dans Général . Vous pouvez en suivre les commentaires par le biais du flux RSS 2.0 . Vous pouvez laisser un commentaire , ou faire un trackback depuis votre propre site.

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