Selon l’observatoire de la publicité en ligne, les annonceurs français ont consacré 2,11 milliards d’euros à leurs diverses opérations de communication sur le net en 2009. Ce chiffre correspond à une croissance de 6%. Pour cette année, le syndicat des régies internet table sur une hausse de 8%.
Le Syndicat des Régies Internet (SRI) et Capgemini Consulting et l’Union des entreprises de conseil et d’achat média (Udecam) ont présenté ce mercredi leur 3e Observatoire sur la publicité en ligne sous toutes ses formes (publicité graphique, liens sponsorisés, annuaires, affiliation, e-mailing, comparateurs, mobile). Alors que la télévision et la presse ont subi une baisse significative des investissements publicitaires, Internet affiche en 2009 une croissance de 6% sur un an à 2,11 milliards d’euros de chiffre d’affaires net. En ligne avec les attentes livrée en juillet dernier à l’issue du premier semestre, elles sont toutefois nettement inférieures aux 14% de hausse attendus initialement. Comparé aux 23% de hausse observée en 2008, le ralentissement est net.
Le e-mailing en recul
Avec 880 millions de chiffre d’affaires, les liens sponsorisés (search) continuent de tirer le marché à un rythme soutenu (+10% sur un an) tandis que la publicité graphique (display), qui représente pourtant 22% de la communication numérique, recule de 6%. Un repli bien moindre toutefois que le e-mailing dont les revenus ont chuté de 20% à 104 millions d’euros. Les liens sponsoriés renforcent donc leur domination, n’en déplaise au géant américain Google.
En hausse de 7% malgré un second semestre en repli, les annuaires ont bénéficié, explique l’étude, du passage du papier vers le web. Encore marginale (23 millions d’euros, soit 1% du marché), la publicité sur mobile profite néanmoins très nettement de l’engouement pour les smartphones (permettant notamment de surfer sur le Net) et les applications associées. Les investissements dans le marketing mobile ont ainsi bondi de 30%.
Parmi les tendances marquantes, l’observatoire souligne également que la recherche de performance (génération de trafic et vente) a nettement pris le pas sur la recherche de notoriété (image, buzz,…) au point de peser 75% de la communication en ligne. Ce qui pour les annonceurs se traduit par davantage de concurrence et des attentes plus fortes sur la rentabilité. Ils s’appuient pour cela sur des campagnes de ciblage plus poussées avec le risque, à terme, de saturer les consommateurs par des techniques trop intrusives.
Pour les professionnels du secteur, les nouveaux mode d’expression et de consommation d’Internet (réseaux sociaux, vidéo,. usages mobiles..) joueront un rôle moteur cette année. L’observatoire estime que la convergence avec le média TV constitue de ce point de vue l’un des enjeux des annonceurs pour 2010. D’ailleurs, la croissance attendue cette année, de 8% à 2,33 milliards d’euros, devrait notamment venir de ces nouvelles opportunités d’expression. Malgré le potentiel de croissance des supports digitaux et la hausse de la part de marché de la publicité en ligne, “une très forte prudence” est de mise pour cette année.
Source: Latribune.fr